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RoadTrip au Sud du Maroc

D'abord quelques conseils...

Du 6 au 15 avril 2023, nous sommes parti à la découverte du Maroc via notre moyen de voyager favori: en roadtrip ! J’étais déjà allée une fois à Marrakech mais, pour Matt, il s’agissait de son tout premier voyage sur le continent africain.

Avant toute chose, voilà les quelques points à savoir sur le Maroc avant de partir :

Ne prévoyez (presque) rien!

A cette période, et dans la zone de notre roadtrip, vous trouverez toujours de la place dans les auberges et il y en a des centaines. Même au fin fond de nulle part vous trouverez une maison d’hôte prête à vous accueillir! Nous avions seulement prévu la première nuit et notre nuit dans le désert. Le reste nous l’avons improvisé et nous en sommes super contents! C’est cette improvisation qui nous a permis de découvrir des lieux incroyables et d’adapter notre voyage à nos envies au fur et à mesure.

Ne soyez pas trop Bisounours

Il faut savoir que le Maroc est un pays socialement particulier pour tout européen. Les gens y sont adorables mais « everybody’s out to get something » comme dirait le facteur (t’as la ref?🙃). C’était une petite claque pour nous qui sommes de nature plutôt bisounours.. L’argent est un énorme sujet au Maroc et en temps qu’occidentaux on représente « la poule aux oeuf d’or ». D’autant plus que le tourisme est une source de revenus très importante au Maroc. Par exemple, si vous allez dans le désert et que vous payez un guide marocains pour vous faire découvrir les environs, il va vous amener prendre le thé chez un tel, faire expliquer son travail à un tel, etc.. et il vous suggérera de tipser (=donner un pourboire) tout ce petit monde pour le temps qu’il vous consacre. Il faut donc prévoir un budget supplémentaire pour tous ces petits à côté difficilement prévisibles (on les appellera « les pourboires inopinés ») et se méfier de la gentillesse des gens en se demandant si cette personne ne cherche pas à vous demander de l’argent. Il nous est arrivé plusieurs fois, après avoir discuté longuement avec un local, de constater que ce moment de vie n’était finalement pas si authentique car notre interlocuteur attendait de l’argent en retour, pour nous avoir indiquer une route ou juste pour avoir pris le temps de nous expliquer un aspect de la vie marocaine. BREF, ceci est un détail qu’il faut connaître et anticiper pour ne pas que ça gâche votre séjour.

La conduite au Maroc

La route est partagée par tous types de véhicules allant de la personne en fauteuil roulant jusqu’aux camion surchargés en passant par des charrettes, des ânes (les 4×4 berbères), des piétons, des vélos, des solex, des brouettes, etc. Il faut donc être très attentif en conduisant surtout dans les grosses villes (encore plus à Marrakech: je vous déconseille d’y conduire). Nous avons également croisé beaucoup de barrages de police mais ils ne nous ont jamais arrêtés (peut-être parce qu’on a des têtes de touristes).

La limitation de vitesse maximale est à 100km/h sur les nationales et 60km/h en ville. Vous croiserez beaucoup de panneau de limitation de vitesse, elle change tout le temps, mon conseil serait de respecter ces limitations car les barrages de police sont aussi là pour ça (flasher). Aussi, en ville, il n’est pas conseillé de s’arrêter pour laisser passer les piétons; apparement ça n’est pas dans les us et coutumes du pays. Nous l’avons fait une ou deux fois et le véhicule de derrière nous a instantanément doublé (ce qui était finalement hyper dangereux pour les piétons).

Pour nous déplacer nous avons loué une voiture. Au départ, nous voulions un 4×4 pour pouvoir aller partout mais, étant un peu dernière minute 😅, nous n’avons réussi à louer qu’une DACIA Sandero. Il faut savoir que les routes au Maroc et en montagne sont soit complètement neuves, hyper large et super agréable à conduire (comme dans la vallée du Toudgha) soit ce sont des pistes en terre, sans goudrons. C’est pour ces dernières que nous avions peur d’abimer notre véhicule mais au final il suffisait largement! Les marocains conduisent des véhicules bien moins adaptés sur des routes bien plus accidentées, ça aide à relativiser. Donc conclusion, pour notre itinéraire, pas besoin de plus qu’une DACIA Sandero, ne vous embêtez pas à payer un 4×4 hors de prix! Le loueur que nous avons choisi est très bien:

  • Majdoline Travel : il font confiance, sont efficaces et hyper arrangeants; et leurs vehicules sont top! Nous avons payé 30€/ jour (+12€/jour d’assurance tout risque). Ils nous ont amené la voiture à l’aéroport de Marrakech à l’allée et nous l’avons déposé à leur bureaux à Marrakech au retour. Le check out était hyper rapide, la voiture était toute poussiéreuse mais nous n’avions eu aucun accros. Nous avons roulé environ 1600km en 8 jours et dépensé environ 110€ d’essence (environ 12,5Dh / litre soit 1,15€/litre).

Pour avoir accès au GPS, nous avons décidé de nous acheter une carte sim locale. Sachez que la carte sim est gratuite à l’aéroport de Marrakech. Ils y vendent aussi les recharges mais à un prix assez élevé (20€ pour 15G sur un nombre de jour limité). Vous pourrez trouver des recharges moins cher et plus adaptée à votre consommation dans n’importe quel magasin général (sur les stations service aussi je crois..). Nous avons pris Maroc Télécom, j’ai l’impression que c’est l’opérateur le plus présent dans cette zone. Cependant, même avec la carte sim, il nous est arrivé de ne pas avoir de connexion. Pour un roadtrip réussi je vous conseille donc de :

  • télécharger la carte du Maroc sur maps.me (application téléphone)
  • télécharger vos musiques de roadtrip 😎
  • avoir une bonne vieille carte papier du Maroc

Le code vestimentaire pour une femme

En avril les températures sont déjà très chaudes (35°C dans le désert et 30°C à Marrakech), donc on imagine souvent sortir les shorts, les robes et les débardeurs. Sachez que si vous comptez aller vous perdre dans les terres, vous ne croiserez que des femmes voilées donc si vous voulez rester discrète, respecter leur culture et ne pas vous sentir dévisagées à chaque coin de rue, je conseillerais le code vestimentaire suivant : pantalons léger, pas de grands décolletés (une chemise légère à enfiler sur vos débardeurs fait l’affaire) et une écharpe pour éventuellement se couvrir la tête au besoin (pratique pour le soleil et le froid des montagnes). Les marocains ne vous ferons pas de réflexion sur vos habits mais personnellement, j’étais bien plus alaise couverte et je n’ai pratiquement pas utilisé les shorts et robes que j’avais amenés. Et puis finalement, on a beaucoup moins chaud quand on est couvert car le soleil tape très fort (n’oubliez pas la crème solaire!). Dans l’Atlas, prévoyez des pulls et pantalons chaud pour dormir car il y fait plus froid (il y a toujours de la neige sur les sommets) et les auberges typiques sont rarement chauffées à cette période.

Communiquer avec les Berbères

Essayez d’apprendre quelques mots d’arabes, les basiques, car dans le fin fond de l’Atlas, tout le monde ne parle pas français mais les berbères parlent généralement arabes. Ils sont très accueillants et ont souvent envie de communiquer avec vous. 🥰

La nourriture Marocaine

Soyez prêts à manger PLEIIIIN de Tajine! Ils sont excellents et c’est culturel donc toutes les auberges le proposent. Généralement le dîner et le petit-déjeuner est même compris dans le prix de la chambre. Les plats végétariens ne sont pas très en vogue au Maroc, et encore moins dans les zones non touristiques, mais j’avoue que je n’ai pas vraiment essayé de manger végétarien alors peut-être que vous pourriez trouver. Globalement, il n’y a pas de mauvaises adresses, la nourriture locale est excellente partout, que ce soit un « bouiboui » sur le côté de la route ou un restaurant recommandé par les guides. Donc n’ayez pas peur de vous arrêter. Vous allez aussi boire beaucoup de thé à la menthe (le plus connus mais généralement servi l’été) ou de thé aux feuilles d’absynthes (le thé qu’ils boivent l’hiver). Traditionnellement très sucrés, l’évolution du monde et des touristes a fait qu’ils présentent maintenant le thé sans sucre avec du sucre à côté pour que chacun se le dose. Le thé vous sera proposé en toute circonstance: thé de bienvenu, thé d’apéro (le whisky marocain comme ils l’appellent), thé du goûté, thé du matin, thé sans raison… ça devient addictif et c’est un bon moyen d’échanger avec les berbères.

Notre itinéraire

Pour te donner un peu de le contexte de ce RoadTrip: nous avions 10 jours, depuis Marrakech, pour découvrir le Sud-Est du Maroc. Nous avons mis l’accent sur le Haut Atlas et le désert car nous voulions aller au fin fond des terres et des montagnes, pour vivre le Maroc le plus authentique possible dans le peu de temps que nous avions. Voilà donc notre itinéraire..

Jour 1 : Marrakech – Aït Ben Haddou

Nous avons atterri à 9h10 à l’aéroport de Marrakech, c’est objectivement l’aéroport le moins efficace que j’ai testé. Nous avons donc mis une heure à en sortir et nous en avons profité pour retirer de l’argent et acheter notre carte SIM (nous ne conseillons pas de l’acheter à l’aéroport, cf. paragraphe sur le sujet dans « la conduite au Maroc »).

Notre loueur nous attendait devant l’aéroport avec notre Dacia Sandero toute belle! On signe les quelques papiers et paye la voiture (en cash évidemment). Et c’est parti pour l’aventure! On ne perd pas de temps on prend directement la route à travers le Haut Atlas en direction Aït Ben Haddou.

Avant notre départ, nous avions contacté mon ami Jean-Claude de RoadTrip Factory un passionné du Maroc, qui a l’habitude d’organiser des roadtrip motos dans ce coin. Il nous a alors conseillé plusieurs spots, notamment l’endroit où nous allions manger à midi : Le Jardin chez Ahmed à Taddart. C’est donc notre premier arrêt, au soleil, sur la terrasse d’Ahmed.

Ahmed, un petit homme au visage gentil qui nous accueille avec un énorme sourir. Il nous installe et retourne aux fourneaux: un barbecue posé sur le moret du jardin, au bord de la route pour attirer les passants avec des odeurs alléchantes. Le repas, notre premier tajine du voyage, était excellent et le thé aussi. Nous avons pu discuter un peu avec Ahmed et un de ses amis que nous avons ensuite embarqué avec nous pour le déposer plus haut, au col de Tchita. Des hommes simples et bienveillants, le voyage commence bien!

Un fois le col de Tchita traversé, nous sommes descendus par la route qui passe par Telouet pour atteindre notre destination Aït Ben Haddou. Je conseille vivement cette route, elle est splendide et bien plus interessante que la nationnale.

Arrivés à Aït Ben Haddou, nous avions réservé la nuit chez Hicham à la Fibule d’or. La terrasse de l’hôtel donne directement sur le village classé au patrimoine mondiale de l’UNESCO. La chambre y était tout a fait convenable, nous y avons pris le dîner et le petit déjeuner (très bon), tout cela pour environ 50€ pour deux.

Jour 2 : Aït Ben Haddou – Vallée du Dadès

Reveil à 7h pour admirer le levé du soleil sur la terrasse (1000x recommandé, c’était magnifique). Puis on est parti explorer le village à pied.

On a ensuite repris la route vers M’semrir dans la vallée du Dadès, en passant par Ouarzazate et Boulmanes Dades. Nous avions initialement prévu de faire un stop à Ouarzazate mais en la traversant nous n’avions pas envie de visiter les studios et la ville nous paraissait pas si intéressante donc on a décidé de continuer la route. Il faut savoir que nous sommes très campagnes et que les villes, qui plus est touristique, ne nous attirent pas beaucoup donc on était pressés de retourner dans les montagnes. Mais j’ai aussi entendu de très bon retours sur Ouarzazate, donc à vous de faire vos choix. 😇

Notre arrêt suivant était à Kelâat M’Gouna, la ville aux milles roses, dans laquelle se déroule chaque année le festival des roses (généralement le 2ème week-end de mai). Malheureusement, en avril, aucune rose n’était visible mais ça doit valoir le coût d’y passer pendant la saison. Nous avons visiter une coopérative de femmes pour y acheter des produits à la rose avant de reprendre la route.

Nous avons ensuite repris la route à la recherche d’un endroit où manger. On nous avait conseillé la Casbah La Jeanne à Boulmane Dadès mais il était déjà 15h et on avait très faim. Donc pour nous éviter de dévier notre itinéraire, nous avons opté pour un petit resto au bord de la route, au début de l’ascension vers la vallée du Dadès: Magharat Dades avec une terrasse panoramique sur la ville de Boulmanes Dades 🥰. L’omelette berbère y était excellente, le Tajine un peu moins mais on ne lui avait pas laissé beaucoup de temps pour le cuire donc c’est compréhensible.

La route qui a suivi était splendide, de la montagne, des vues et des route sinueuses… tout ce qu’on aime! On en a pris plein la vue et on est finalement arrivé à M’semrir; une pas si petite ville finalement. On est alors entré dans une première auberge à l’entrée du village. Un homme d’une trentaine d’année nous a accueilli, il n’avait plus de place mais il nous a tout de même offert le thé pour discuter un peu et il nous a conseiller d’aller chez Hassan, au village plus haut. C’est donc chez Hassan à l’auberge ASSAKA que nous avons posé les bagages pour la nuit et ce fut une très belle découverte. Le village d’Hassan est Tilmi, un peu plus haut et surtout beaucoup plus reculé. L’entrée vers l’auberge nous a fait passé par nos première pistes de terres à travers de très anciens villages. Le lieu était literalement perdu au milieu de la vallée à 2057m d’altitude.

Hassan nous a accueilli avec du thé (classic!), accompagné de Mohammed & Mohammed (oui il y a pas mal de Mohammed). Ils sont immédiatement allés faire des courses pour nous faire a manger le soir et nous avons déguster un super Tajine en leur compagnie et discuté longuement au coin du feu. Oui parce que les température s’étaient drastiquement refroidies. L’auberge est typique berbère, avec une cheminée dans chaque pièce, une jolie cours intérieure et des murs hyper épais. Hassan nous a même proposé de nous amener découvrir des grottes en randonnée le lendemain, avec un pique-nique barbecue à la clé. 😍 On s’endort comme des bébés, hyper heureux d’avoir atterri dans cet endroit…

Jour 3 : Vallée du Dadès – Vallée du Toudgha

Comme prévu, le lendemain matin, après un petit déjeuner au soleil, nous avons suivi Hassan et Mohamed pour une randonnée à la découverte des grottes. Mohamed a enfourché sont scooter avec du charbon et de quoi faire un déjeuner-pique-nique dans la vallée pendant que nous avons traversé les villages et les champs environnant à pied. Nous avons retrouvé Mohamed un peu plus loin avec un thé sur le feu. Après cette petite pause thé, nous avons entamée l’ascension pour rejoindre la grotte tant attendue. Nous n’avons pas été déçu ! La vue du haut des montagnes et la découverte de la grotte de 3 km en valait le détour. Après nous être promené dans la grotte, nous sommes redescendu vers Mohamed au bord de l’eau, qui avait déjà commencé à cuisiner le déjeuner: des brochettes et une salade fraiche. On s’est régalés!

De retour à l’auberge, nous avons dis au revoir à Hassan, Mohammed & Mohammed 😅 ; et on a repris la route vers la vallée du Toudgha. Il était déjà un peu tard et le soleil commençait à se faire bas. Les pistes n’étant pas toutes accessibles en 4×4, nous avons décidé de ne pas nous aventurer plus haut (par Agoudal) et de plutôt redescendre à Boulmanes et passer par Tinghir. C’est à partir de Tinghir que la route devient incroyable. On traverse d’abord deux énormes rochers sur lesquelles quelques courageux essaient de grimper, et près desquels mal de camping-car y ont trouvé refuge; puis on arrive sur des routes larges et toutes neuves qui montent progressivement, sans un seul village ni un seul arbre, avec une vue dégagée et plus aucun touriste… On monte ainsi jusqu’au premier village: Tametouchte. Là on décide de dormir dans la première auberge du village l’auberge du Haut-Atlas, on est les seuls! On est accueilli par Brahim et ses filles. Une auberge très typique berbère avec un confort « essentiel » (un matelas, des couvertures et une toilette turque qui sert aussi de douche) mais une famille très touchante et une expérience mémorable. Après avoir bien discuté avec Brahim, on décide de dîner là et de filer se coucher, crevé de notre journée.

Jour 4 : Vallée du Toudgha – Erg Chebbi (Merzouga)

Après un petit déjeuner plus que complet, on reprend la route en direction de Merzouga. Après ces 3 jours de Tajine et de petit-déjeuner copieux, on en a un peu marre de manger alors on décide d’aller faire quelques courses pour pique-niquer sur la route du désert. On achète du pain, des tomates et des sardines et on fini par repérer une piste qui s’éloigne dans le désert vers quelques arbres (parce que là la chaleur était bien revenue). On emprunte cette piste et on s’installe sous l’arbre, sans bruit, juste nous au milieu du désert.. par-fait!

Pour vous illustrer ce que j’expliquait plus tôt sur la notion d’argent au Maroc: à peine installés, un enfant à vélo, sorti de nulle part, s’approche de nous. Il a son téléphone avec la musique à fond dans la main, il doit avoir 10ans. Sans un mot il vient s’installer à côté de nous et nous demande 100Dh (10€). On lui explique gentillement qu’on veut juste manger tranquillement, et lui demande s’il peut nous laisser. Il insiste, il nous aura fallu 10 minutes et un peu d’énervement pour qu’il s’en aille et nous laisse tranquille. Cet incident nous était déjà beaucoup arrivé dans les villages, les enfants sont les plus violents sur la questions mais on n’aurait jamais pensé que ça nous arriverai aussi ici, au milieu de nulle part. Ce n’est pas une situation facile pour nous car on est pas de nature très autoritaire et on a plutôt tendance à accueillir les gens pour discuter avec eux et s’intéresser à eux. Mais là aucune discussion possible, et si on discute c’est pire.. on se demandait si les parents de ce garçon lui demandaient de ramener de l’argent, quels étaient les enjeux de son côté, etc… mais malheureusement on ne peut pas donner à tout le monde; on en a pas les moyens et ce genre d’histoire nous attriste.

Mais passons, une fois cet épisode terminé nous avons profité de notre picnic et du calme pour nous reposer un peu avant de reprendre la route.

Nous sommes arrivés vers 16h00 à Merzouga pour embarquer à dos de dromadaires en direction d’un camp où nous avons prévus de passer la nuit, au milieu du désert. Encore un super conseil de Jean-Claude (si vous voulez faire pareil n’hésitez pas à nous écrire on vous passera le contact de la personne sur place). Un couché de soleil sur les dunes et une soirée à la belle étoile avec des musiciens du désert. C’est une excursion un peu touristique mais un bon moyen de découvrir le désert. Nous étions seulement 5 dans notre camps, et nous nous sommes tous bien entendu au point que nous avons continuer un bon de chemin ensemble le lendemain. Une belle expérience.

Si on y retourne un jour, on essaiera peut être de faire plutôt une itinérance dans le désert accompagné de dromadaires ou de chevaux. Mais pour un premier aperçu du désert c’était déjà très cool.

Jour 5 : Erg Chebbi (Merzouga) – Zagora

Nous nous sommes levés tôt pour admirer le levé du soleil sur les dunes (il n’y avait pas beaucoup de nuages donc le levé n’était pas incroyable). Puis nous avons pris le petit-déjeuner avec les autres invités: un marocain qui visitait son pays et deux américains. En discutant avec eux, les américains nous ont invité à partager leur 4×4 pour visiter les alentours. On a tous accepté donc c’était parti pour une journée 4×4 dans les dunes (250 Dh).

Nous étions accompagnés par un guide, un fils de nomade qui vit aujourd’hui du tourisme. Il nous a mener voir un musée automobile avec des voitures assez spectaculaires, Khamlia un village gwana et un village de nomade. Evidement cette sortie est faite pour les touristes donc l’authenticité n’est pas 100% au rendez-vous mais au final, le plus intéressant était notre rencontre avec le guide. Il nous a expliqué que les nomades se déplaçaient pour suivre l’eau mais que depuis quelques années, il n’y a plus beaucoup d’eau. Ce qui rend leur vie et leur survit de plus en plus difficile. On s’étais déjà fait la reflexion du manque d’eau pendant les premiers jours de notre périple, nous sommes seulement en avril les rivières sont complètement asséchées, sauf très haut en montagne où la neige continue de fondre. Les parents de notre guide sont de vrais nomades. Ils vivent à 100km d’ici. En revanche, ceux que nous sommes allés voir, sont d’anciens nomades devenus sédentaires pour survivre en vivant du tourisme. Il reste là à l’année pour permettre aux touristes de venir voir leur mode de vie. Alors forcement, ça perd en authenticité, mais en même temps, comment leur refuser ce seul revenu. Bref cette sortie était très intéressante et démontre l’importance du tourisme pour le Maroc et toutes ses communautés berbères ou nomades.

Nous avons terminé l’expédition avec un bon repas avant de nous séparer de nos compagnons de voyage pour continuer notre route vers Zagora.

La route, encore une fois, ne ressemblait à aucune autre. On a traversé un désert de roche, aride et incroyablement plat. On pouvait voir à des kilomètres à la ronde, la route traçait tout droit, c’était assez impréssionnant. On a aussi eu la chance de faire la route entre Tazarine et Zagora au couché de soleil. Le plus beau qu’on ai vu jusqu’ici!

On est donc arrivé de nuit à Zagora dans un hôtel magnifique: Ma villa au Sahara . C’est un hôtel plus luxueux qu’a nos habitudes. On y rentre par une porte cachée dans une impasse et on y découvre un jardin hyper beau avec un petite piscine et une atmosphère incroyable. Nous avons prix la chambre la moins cher disponible (600Dh, petit déjeuner compris) et nous avons profité des premières heures de nuit pour aller faire un tour à Zagora. Tout reste ouvert assez tard donc on peut encore se promener jusqu’à 22h facilement.

A Zagora, on a rencontré un commerçant super gentil qui nous a invité pour le thé. Il nous a donné quelques conseils sur les choses à voir aux alentours et nous a conseillé d’aller voir une coopérative un peu plus dans le village. Puis nous sommes rentré à l’hôtel pour se poser dans le jardin avec nos patisseries marocaines. 😋

Jour 6 : Zagora – Taliouine

Comme tous les matins, un petit-déjeuner copieux nous est servi. Puis nous reprenons la route vers Taliouine. Cette fois nous allons traverser les palmerais : encore un paysage nouveau! Nous avons fait la route doucement en nous arrêtant pour flâner dans les palmerais (faire la sieste dans une palmerais – hyper conseillé 😎).

Nous sommes ensuite passés par Tazenakht pour y voir les tapis: on y trouve des coopératives de femmes qui perpétue la tradition berbère. Puis on a fini par arrivé à Taliouine, on a trouvé une auberge pour la nuit (pas exceptionnelle mais qui faisait bien l’affaire) et on est allé faire un tour en ville avant de se poser à l’auberge.

 

Jour 7 : Taliouine – Tamatert

Ce jour là nous avions beaucoup de route et surtout nous savions que les routes de montagne n’allaient pas être faciles car il s’agit en partie de pistes non goudronnées. Nous avons donc pris la route assez vite, pas de petit déjeuner cette fois-ci. La route était magnifique et on ne se lasse pas de rouler dans ces paysages. On s’est arrêter manger dans un petit resto au bord de la route. Nous étions tout seuls, les touristes nous avaient quittés à Agdz, depuis nous en croisions très peu et ce n’était pas pour nous déplaire!

Après quelques arrêts pour explorer des grottes ou des chemins, nous sommes finalement arrivés à 15h00 à Imlil. On est tombé un dimanche soir, la ville était irrespirable, pleine de SUV qui redescendaient à Marrakech après avoir passé le week-end à Imlil. On a donc décidé de partir de là et de monter un peu plus dans les petites routes pour trouver une auberge: c’est comme ça qu’on a atterri à Tamatert dans l’auberge Atlas Le Château. Un auberge perchée en haut du village, un peu difficile d’accès (piste) mais avec une super vue sur la vallée (200-350Dh la nuit avec petit-dej). Son propriétaire nous a directement embarqué pour une randonnée de 3h dans les hauteurs (200Dh/pers). Nous avons terminé la randonnée avec le couché de soleil sur la vallée en passant par des cascades et un point de vue super. Et pour finir cette journée en beauté, nous avons mangé un délicieux Tajine à notre retour à l’auberge!

Jour 8 : Tamatert – Marrakech

Le propriétaire de l’Auberge nous a conseillé de passer voir Tacheddirt un peu plus haut. Nous décidons donc de prendre la route dans cette direction, on repère une cascade sur maps « Lalla Khdija » et c’est parti! Une fois arrivé on enfile nos chaussures de montagne et on commence à monter pour découvrir la cascade devant nous, rien que pour nous. On y reste un peu, on tente la baignade, petite sieste et on redescend doucement vers la voiture.

En reprenant la route, on redscend vers Transrat et on reprend la nationale sur quelques kilomètres avant de bifurquer vers Ourika. Là on s’arrête manger au Feddan Café, les pieds dans l’herbe et autre chose que du Tajine (on avait envie de changer un peu 😅) puis on va se promener dans le jardin Anima : un magnifique jardin avec plein d’oiseaux qui chantent et quelques espaces hamac pour se reposer. L’entrée est un peu chère (120Dh au lieu de 60 annoncés dans notre livre) mais la sieste en vaut le coût.

Après cette petite journée nature, on retourne à Marrakech pour rendre notre voiture de location et rejoindre notre riad pour les deux dernières nuits au Maroc.

Jour 9 & 10 : Marrakech

Pour nos deux nuits à Marrakech, nous avons séjourné au Riad Rihani. Un hôtel 5 étoiles (130€/nuit, on s’est fait un peu plaisir là) avec une terrasse et une piscine: une bulle d’oxygène au milieu de la frénésie de Marrakech. On est allé nous promener au souk bien sûr et on a mangé au Café des épices (sympa mais très touristiques). Puis on a décidé de s’éloigner un peu du centre pour aller voir le Souk bab el Khemis : un genre de marché aux puces ou plutôt un véritable quartier d’artisans aux mains d’or. Des ébénistes qui fabriquent les portes des Riad, aux forgerons qui en font les gardes corps, en passant par les tourneurs qui fabrique de toutes petites poignées ou encore les potiers; toutes les personnes qui fabriquent les pépites qui nous font tant rêver à Marrakech sont là. C’est incroyable à voir et ça donne envie d’avoir son riad pour pouvoir travailler avec ses artisans.

Un peu plus tard, nous sommes allé au Café Clock, un café un peu excentré lui aussi, avec une programmation sympa : des conteurs, des musiciens, des acteurs s’y retrouve pour performer au couché du soleil. Le lieu est vraiment cool et la nourriture aussi. ⭐️⭐️ On recommande!

Le dernier lieu qu’on a fait à Marrakech était la Pergola: un bar a Jazz un peu caché sur lequel on est tombé un peu par hazard mais qui semble être très prisé par les touristes (car il n’y avait que des touristes dedans) mais néanmoins très sympa pour boire un verre (ils y vendent de l’alcool contrairement au Café Clock).

Le Budget à prévoir

Voilà le budget final de notre voyage (pour un couple) :

 

Logement — 560€

Nourriture — 220€

Avions Toulouse-Marrakech (avec 1 bagage en soute) — 376€

Déplacement (location voiture et essence) — 470€

Carte SIM — 19€

Activités — 100€

Souvenirs —- 155€

 

Soit un total de 950€ / personne pour 10 jours de voyage (95€/jour) sachant qu’on s’est fait un petit plaisir sur le logement de Marrakech 😅. Pour vous aider a calculer votre budget, hors Marrakech, il faut compter environ :

  • 36€ / nuit (petit-déjeuner compris) pour deux personnes .
  • 22€ / jour de nourriture pour deux personnes.
  • 45€ / jour de location de voiture avec assurance
  • 0,069€ / km pour l’essence

Maintenant à toi de voyager !